AppId is over the quota
Aujourd'hui encore plus qu'hier une formation solide est nécessaire pour se lancer dans un métier lié aux arts. Il est indispensable d'avoir plusieurs "compétences" à son arc : la créativité incontestablement, un savoir-faire mais aussi la maîtrise de nouvelles technologies, la connaissance des matériaux ou bien encore des talents certains pour communiquer.
Métiers d'art
Deux types d'itinéraires sont possibles quand il s'agit d'études artistiques.
L'un axé autour de formations plutôt pratiques : les métiers de l'artisanat d'art qui interviennent dans les champs de la création (un savoir-faire) et de la restauration ; accessible dès la classe de 3ème sous la forme de CAP, de BEP ou de Bac Pro, ces formations d'une durée de deux à trois ans donnent une qualification d'ouvrier et permettent de se spécialiser dans le travail d'une matière (bois, verre, textile, pierre, céramique, bijoux, métaux, gravure…).
Libre à ceux qui désirent consolider leur formation et valider la maîtrise d'un métier spécialisé de poursuivre vers un BP (Brevet professionnel en 1 ou 2 ans), un BT (Brevet de technicien ; d'un niveau bac, amené à disparaître), une MC (Mention complémentaire en 1 an), un bac professionnel artisanat et métiers d'art (en 2 ans), un BTM (Brevet technique des métiers en 2 ans, diplôme de la chambre des Métiers) ou bien encore un BMA (Brevet des métiers d'art en 2 ans). Souvent proposées en apprentissage, ces formations ont lieu dans des CFA (centres de formation des apprentis) ou des lycées professionnels.
D'autres cursus plus longs peuvent être proposés. La préparation d'un bac spécifique : Sciences et technologies industrielles spécialité Arts Appliqués (Bac STI) qui permet ensuite de s'orienter vers un BTS arts appliqués (expression visuelle, industries graphiques, architecture intérieure, stylisme…) ou un Diplôme des métiers d'art (DMA) proposé par des écoles publiques. Sachez que le BTS (Brevet de technicien supérieur) est aussi accessible après un bac général sous condition de passer par une année de mise à niveau : MANAA.
Le second itinéraire se fait plutôt après le lycée vers des écoles spécialisées proposant des cursus de deux à cinq ans ou alterne théorie-culture artistique et pratique. Alors que la plupart des formations supérieures, notamment les écoles nationales, demandent obligatoirement le bac, certaines écoles préparatoires privées pourront vous admettre au "niveau bac" sous condition d'un profil convaincant.
Tenant compte de l'évolution des besoins, les formations et, par conséquent les écoles, se multiplient : on ne compte pas moins de 200 métiers d'art. Dans tous les cas préparez-vous à beaucoup de travail. Aux 30 à 40 heures de cours par semaine viendra s'adjoindre le travail personnel : recherche, création… Il faut aussi du dynamisme, beaucoup de caractère et être capable de défendre son travail avec de solides arguments.
On peut donc opter pour une filière plus ou moins généraliste ou spécialisée, voire compléter ses connaissances par une autre formation ; en clair de nombreux itinéraires sont possibles qui favorisent la polyvalence.
L'année préparatoire
Une année de maturation
"Je dessine, je crée des objets depuis longtemps… Le domaine des arts m'attire mais quelle école choisir ?"
Il est difficile à la sortie du lycée d'opter pour telle ou telle école ; souvent un temps de réflexion paraît nécessaire. Les classes préparatoires ont cette vocation. Il s'agit de permettre, pendant une année de travail intensif, une véritable maturation du projet et révéler si l'individu est suffisamment investi pour mettre ses talents au service d'un public. Immergé "le jeune créatif" va parfaire sa culture artistique et sa maîtrise des techniques, fournir à travers divers activités des productions personnelles, se préparer aux concours des écoles et par la découverte des différents domaines de la création cibler ce qui est le plus adapté à son profil. Au programme dessin construit, croquis, couleur, premières créations d'images de communication, perspective, réalisation de volumes, histoire de l'art et approche de plusieurs techniques d'expression, dont l'infographie. Ces années préparatoires existent dans les écoles des Beaux Arts de province, et dans des ateliers privés de Paris, où le travail est généralement intensif.
Vous pouvez aussi opter, si vous êtes plus attiré par le conceptuel - pratique, pour une MANAA : Mise à niveau en arts appliqués. Peu d'établissements tant privés que publics proposent cette formation, la sélection y est donc sévère (dossier scolaire et réalisations personnelles). La mise à niveau s'adresse à des bacheliers généraux souhaitant intégrer des écoles d'art public ou préparer un des nombreux BTS en arts appliqués. Une part importante, outre l'enseignement général et artistique est consacrée aux grands domaines du design – du stylisme – de la communication visuelle. Là encore l'apprentissage a pour objectif de personnaliser son travail et, à fortiori, apprendre à défendre son projet artistique en perspective des oraux des concours.
Il existe un enseignement de haut niveau dans des écoles privées. Il est bon de s'assurer de la qualité de la formation et du caractère professionnel des enseignants. La caractéristique de beaucoup de ces écoles : privilégier, outre les formations clairement définies, des enseignements originaux, très professionnalisés, en prise directe avec la demande des professionnels.
Communication visuelle
Omniprésente dans notre société, l'information s'appuie beaucoup sur le visuel. Il s'agit pour l'image de véhiculer un message immédiatement identifiable pour le consommateur. Aucune entreprise, quel que soit le secteur, n'échappe à ce passage obligé pour asseoir son identité.
Les professionnels de la communication visuelle ont donc à charge, que ce soit par une image fixe ou animée, de superviser la conception du message.
La pluridisciplinarité est donc de mise dans leur formation de départ : approcher à la fois le graphisme (bases en dessin indispensables : croquis, dessins avant la colorisation), le packaging (englobe tout ce qui concerne le style que l'on donnera au contenant ou emballage de façon à lui conférer une identité visuelle), l'infographie, la publicité, l'édition, la photo… Ce qui implique aussi une bonne connaissance de la typographie, de l'assemblage et de la mise en page et la capacité à créer de nouveaux signes : logotypes, signalétiques, pictogrammes… L'outil peut aussi bien être le crayon que les logiciels. Il est nécessaire aussi de développer des compétences liées à la gestion du projet, marketing, direction juridique. La plupart de ceux qui ont une "patte" un talent de dessin, que ce soit sur une palette graphique ou un crayon à la main, doivent donc maîtriser plusieurs, voir la totalité de ces techniques.
A chacun de déterminer en dernière année quel champ professionnel les intéressent : publicité, identité visuelle, packaging…
Aujourd'hui l'insertion ne passe pas seulement par les stages mais déjà par le partenariat concret des entreprises avec les écoles : des projets voient le jour et c'est l'occasion pour les jeunes créatifs de faire la preuve de leur talent. L'ouverture internationale est aussi fortement encouragée.
Designer
La brosse à dent, le parfum, les arts de la table, l'automobile, le bureau, les machines, les jouets, les luminaires… l'objet contemporain doit être à la fois fonctionnel et esthétique. Sa conception, plutôt que sa création, passe par le design, véritable art d'ajuster les objets aux actes de la vie quotidienne.
Toute idée pour un designer doit être fonctionnelle. La difficulté essentielle étant d'associer créativité et technique il est nécessaire d'avoir une bonne connaissance des matériaux, donc des services de fabrication et une approche pertinente de l'objet sous l'angle commercial. Pour cela la part belle est faite à l'immersion professionnelle ; sans oublier une forte ouverture sur l'international. Ce qui explique que la formation dans une école telle que Strate Collège Designers se déroule sur 5 ans. Selon la dominante de son activité le designer s'attachera à la présentation graphique, à la conception des produits, à celles des emballages ou bien encore sera responsable de tout le projet de développement du produit. Le designer n'est pas un solitaire, il travaille souvent au sein d'une équipe aux compétences multiples notamment des ingénieurs, compte tenu des contraintes techniques. Il peut travailler au sein d'une agence, d'une entreprise ayant son propre service de design mais aussi en free-lance.
Décoration - Architecture d'intérieur
Aménager les lieux tant privatifs que public, extérieur comme intérieur, travailler sur du définitif ou de l'éphémère en tenant compte des contingences, voilà ce que serait en résumé celui qui travaille sur l'espace. Il porte des noms variables selon l'espace auquel il se consacre : paysagiste – l'amoureux des espaces verts, l'architecte – concepteur et rénovateur d'édifices, l'étalagiste – centré sur la mise en scène d'objets, l'architecte d'intérieur – l'homme de l'aménagement et de la transformation de nos quatre murs, le scénographe spécialiste des décors de théâtre et de lieux de spectacles, le peintre décorateur – maître du trompe l'oeil et de la fausse perspective. Dans tous les cas il va chercher à mettre en scène un lieu de vie.
Au service d'un projet précis, l'architecte d'intérieur, en étudie d'abord la faisabilité, dessine un avant-projet. A lui de transformer, aménager les intérieurs en s'adaptant aux besoins et demandes ; à lui d'organiser les volumes, choisir les couleurs, les lumières, les matériaux…
Ces formations accessibles après le bac et d'une durée de deux à quatre ans sont proposées tant dans des instituts publics que dans des écoles privées aux diplômes certifés (RNCP). Leurs étudiants combinent à la fois des qualités de créatif, de technicien, de médiateur socioculturel mais aussi de bon gestionnaire : le projet doit être original et "rentable" et les domaines d'application sont très variés
Multimedia
Né du rapprochement de l'audiovisuel et de l'informatique, ce secteur ne compte pas moins de 26 métiers et 96 fonctions opérationnelles, selon le référentiel de compétences "Name" de la commission européenne. Cependant on peut distinguer quatre grandes catégories : la gestion de projets, la conception des contenus, la réalisation artistique et la réalisation informatique.
L'inter activité est le maître mot. Sur un même support se mêle image, son et texte avec deux domaines d'applications.
Le premier : en ligne, essentiellement internet, le second : hors ligne qui ne nécessite pas de connexion et se fait directement sur les machines d'utilisateurs (céderom, DVD, Consoles de jeux…)
Pour entrer dans le multimédia il faut avoir une véritable passion pour l'image, des qualités artistiques à coupler avec une excellente connaissance des logiciels. Il faut aimer travailler en équipe et bien appréhender les contraintes et délais posés par le client.
Là encore formation rime avec bonne maîtrise des arts graphiques (culture de l'image et techniques du dessin), des codes de couleur et typographie, des logiciels d'animation, de retouche, une parfaite connaissance des technologies de l'internet: de la conception à son administration.
Pour ceux plus intéressés par les jeux vidéos et le cinéma, l'accent est mis sur le dessin d'anatomie, la morphologie, l'environnement de l'image, le story-board, l'animation 2D-3D. Pour les férus du web, apprentissage des logiciels de création multimédia, rough…
Ce secteur propose donc une large palette de métiers, tout en sachant que selon la taille de la société la pluridisciplinarité est de mise et une même personne peut passer d'une activité à une autre : que ce soit la création de l'image, son lien avec le mouvement et l'interactivité du support, sans oublier le management du projet.
En donnant vie à l'image, ce "sixième art" (Arnaud Lagardère, pionnier du multimédia grand public) s'appuie sur une croissance dynamique des NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication), des jeux vidéos, des sites Web…
Quand on sait que plus de 90% des grandes entreprises françaises sont équipées d'un service internet et que le taux d'équipement des ménages en matériel informatique dépasse les 50%, l'avenir semble plutôt prometteur.
Stylisme et textile
La création du styliste commence par une perception de la "tendance style" qui englobe la recherche et l'élaboration des futures tendances de la mode. Formes, couleurs mais aussi tissus : cette première étape dépend de la culture, de l'histoire de l'art et de la mode, du créateur, de son talent propre mais aussi de sa connaissance des textiles, des accessoires.
Quand on parle de mode, on distingue la haute couture, les créateurs de mode (véritable label) et les entreprises de prêt-à-porter. Au même titre que les autres secteurs, la mode évolue. Aux traditionnels coloristes, modélistes, chargés des tissus, accessoiristes, s'ajoutent les professionnels de la CAO (Conception Assistée par Ordinateur), aptes à répondre aux exigences du stylisme à l'échelle industrielle et dans ce cas aborder des domaines tels que la décoration intérieure, le linge de maison, les arts de la table... Ce qui explique aujourd'hui que l'on utilise souvent le terme de désigner de mode.
De nombreuses écoles privilégient encore un enseignement, incontournable, du stylisme et des techniques de coupe, mais beaucoup se tournent vers une formation pluridisciplinaire, destinée à couvrir le plus de domaines liés au secteur de la mode, voire former à la gestion de projet.
La concurrence est rude, dans une branche où il vaut parfois mieux passer par une expérience professionnelle en entreprise (même dans une petite structure) que de lancer directement sa "marque".
L'enseignement des métiers de la mode passe par des écoles publiques mais aussi par des structures privées dont la durée de formation varie de deux à cinq ans. Certaines se sont forgées une bonne réputation auprès des recruteurs par les contacts qu'elles entretiennent avec le monde professionnel, mais aussi par leur dynamisme en organisant des stages, des défilés, en participant à des salons ou encore des concours.
Là encore la créativité ne suffit plus dans ce secteur. Il faut faire preuve de pragmatisme en perspective de savoir répondre au cahier des charges des entreprises. Pouvoir concrétiser son projet en intégrant ses contraintes réelles.
Arts dramatiques
Conservatoire de Paris, Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ex : rue Blanche) à Lyon et l'Ecole Supérieure d'Art dramatique de Strasbourg : les trois grands noms de l'Art Dramatique. Quelques dizaines de places pour des milliers de candidats, des auditions redoutables face à des maîtres de théâtre : intégrer une de ces écoles est déjà en soi, un exploit.
D'autres possibilités existent : l'université, avec les cycles d'études théâtrales, ainsi que les autres Conservatoires de province. Enfin, les écoles privées d'Art dramatique, nombreuses mais de qualité variable peuvent aussi être un joli réservoir de talents et un tremplin possible pour celui qui cherche à percer.
Musique - Beaux arts - Danse
Tradition oblige. En Musique, les écoles et les conservatoires municipaux et régionaux tiennent le haut du pavé, supplantés par le prestige intact des conservatoires nationaux. Ceux de Paris et de Lyon sont les fleurons du genre et proposent une formation de trois à cinq ans, en vue de concours qui ont encore une valeur de sésame pour une carrière de musicien d'orchestre. Très haut niveau technique et classique requis.
Les sections Peinture, Dessin, Sculpture et Gravure de l'Ecole des Beaux-Arts conservent une réputation flatteuse. Elles sont accessibles sur dossier, épreuves de dessin et entretien.
Les Arts Décos s'adressent plus particulièrement aux passionnés de peinture, gravure ou volume.
Les danseurs sont parmi les moins gâtés au niveau du nombre de places. L'Ecole de l'Opéra de Paris nécessite une vocation très précoce et les cours des Conservatoires Nationaux de Danse sont en nombre limité. Bien Sûr à côté de nombreuses structures privées proposent des formations tant classique que contemporaine, là encore la qualité est variable. Pour tous ces domaines artistiques, l'enseignement, par le biais des formations universitaires et du CAPES peut également constituer l'un des débouchés les plus sûrs.
Audiovisuel
Films institutionnels, films publicitaires, vidéo-clips : ces créations audiovisuelles à usage interne ou externe font travailler un bon pourcentage de techniciens de l'image et du son. y compris des réalisateurs de renom.
Toutes ces expressions de la communication, auxquelles s'ajoutent les emplois distillés au compte-gouttes par la SFP, revigorent la profession. Mais attention, dans ce secteur également les places sont chères. Cependant les étudiants qui surmontent les épreuves des concours bénéficient des formations d'écoles de référence :
La Fondation Européenne des Métiers de l'Image et du Son (FEMIS, option réalisation, montage, son…), l'Ecole Louis Lumière.
Quelques écoles privées réussissent à tirer leur épingle du jeu par des formations très ancrées dans le monde professionnel et des stages nombreux.
Gestion de l'Art - Commerce de l'art
Le budget de la culture augmentant, l'art est devenu un enjeu du développement économique.
Qu'il s'agisse de la préservation, de la transmission et de la mise en valeur du patrimoine les fonctions sont nombreuses voire nouvelles : collectionneurs, experts, antiquaires, commissaires priseurs, conservateurs, médiateur culturel, manager culturel, administrateur d'équipements culturels, chargé de culture… sans oublier l'internationalisation du marché de l'Art, la généralisation des ventes publiques et des expositions, autant de manifestations qui dynamise le monde de l'Art.
Pour certains métiers proposés par l'Etat et les collectivités locales, passage obligé par des concours sélectifs de la fonction publique, parallèlement on peut opter pour un deuxième ou troisième cycle universitaire, voir aussi des écoles spécialisées privées telles que Icart ou la polyvalence est souvent de mise : culture associé au droit, gestion et marketing. Il n‘en faut pas moins une expérience longue "sur le tas" pour pouvoir être reconnu comme un véritable professionnel.
Un secteur en expansion, certes, mais les managers culturels se recrutent à bac +4, +5 et la concurrence s'annonce sévère, même si les besoins en personnel se sont accrus ces dernières années.
Autres métiers
Esthéticienne, CAP, Bac Pro, BP ou BTS (pour les bacheliers S ou ST2S) d'Esthétique Cosmétique ou formations spécialisées privées.
Maquilleur, formation supérieure de six mois à deux ans au sein d'écoles pour la plupart privées
Coiffeur, Ecoles de coiffure, CAP et BP en apprentissage le plus souvent. (Voir l'article "Santé-Esthétique").
Et l'insertion professionnelle ?
Certes les qualités artistiques sont indispensables pour se faire une place au soleil notamment avec la constitution rigoureuse d'un book ; mais cela ne suffit plus. La concurrence étant rude, il faut préparer son insertion. Les stages en entreprises sont incontournables au cours et en fin de formation : leurs diversités et leurs nombres sont un atout indéniable. Ne pas hésiter à diversifier ses compétences : la polyvalence est appréciée ainsi que la réactivité et une bonne capacité à communiquer.
Accéder à la dernière édition du guide interactif des écoles privées 2010/2011
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